- dévirilisation
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• 1808 ; « châtrer » 1585; de dé- et viriliser♦ Psychol. Ôter au caractère et au comportement de (l'homme) sa virilité. ⇒ efféminer. — N. f. DÉVIRILISATION , 1842 . ⊗ CONTR. Masculiniser, viriliser.⇒DÉVIRILISATION, subst. fém.A.— MÉD. Atténuation ou disparition chez l'homme des caractères sexuels qui lui sont particuliers (GARNIER-DEL. 1972). Synon. démasculinisation.B.— Au fig. [En parlant du caractère, du comportement d'un homme] Affaiblissement, diminution de ce qui est traditionnellement lié à la virilité (dynamisme, énergie, courage, etc.). Synon. effémination; anton. masculinisation, virilisation :• L'introduction de la glace aux colonies, (...) avait été le signal de la dévirilisation du colonisateur. Désormais soudé à son apéritif glacé par l'habitude, il devait renoncer, (...) à dominer le climat par son seul stoïcisme. (...) Voilà comment on perd ses colonies.CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 160.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1842 (J.-B. RICHARD DE RADONVILLIERS, Enrichissement de la lang. fr., Paris, Pilout). Dér. du rad. de déviriliser; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :1.
dévirilisation [deviʀilizɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1842; de déviriliser.❖1 Psychol. Action de déviriliser; perte de la virilité du caractère. ⇒ Effémination.1 Une fille commandant des garçons, comme dans les bandes de gangsters du cinéma, n'est-ce pas un signe de notre dévirilisation et de la promotion de la femme ?P. Guth, Lettre ouverte aux idoles, « Sheila », p. 91.2 (…) je me laissai aller à ma peine, mais les larmes, qui me furent souvent si clémentes, ne m'apportèrent cette fois aucune consolation. Un intolérable sentiment de privation, de dévirilisation, presque d'infirmité, s'empara de moi (…)R. Gary, la Promesse de l'aube, p. 21.2 Méd. Atténuation ou disparition des caractères sexuels secondaires chez l'homme. ⇒ aussi Castration, émasculation.❖CONTR. Masculinisation, virilisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.